mardi 12 avril 2011

Music in a foreign language




-       Qu’est-ce que t’aimes chez lui ?

Trois jours plus tard—trois ? vendredi, samedi, dimanche, lundi, mardi : 5. 
Cinq jours plus tard, je pourrai lui répondre :

J’aime qu’il soit l’un des premiers hommes depuis très longtemps, davantage intéressé par ce qu’il nous serait possible de faire à deux et de partager, que par lui. J’aime sa prise de risque face à moi. Sa mise à nu, de manière assurée, délibérée, voulue, pesée, connue, mesurée, assumée.
J’aime qu’il me suive, qu’il propose, qu’il me regarde, sourie, et ait également envie, quand les autres attendent, finissent par accepter ce qui leur est offert sur un plateau. J’aime qu’il soit un homme face à moi, qu’il prenne les choses en main, me laisse proposer, jamais quémander, jamais supplier avec, chaque fois, moins d’envie et de conviction, un début de distance, voire de mépris, et surtout, de la tristesse.
J’aime qu’il m’ouvre son univers de manière simple, et qu’il soit comme moi, rassuré de voir que je m’y meus de manière indépendante, et n’ai besoin de lui que pour le plaisir. Pas pour la survie.
J’aime qu’il me mente pour m’encourager, et me regarde avec une sorte de bienveillance amoureuse et émerveillée qui me pousse à aller plus loin dans le partage, qui finit par en devenir un, même s’il ne voit pas ce que je vois. Mais à force de m’en entendre parler, moi la trompée, la croyante, le miracle opère, et le monde est transformé.
J’aime simplement l’émotion qui me porte depuis, la force qui circule en moi, l’envie, la confiance, la sérénité enthousiaste qui coule en mon âme, et me fait rire le soir, lorsque mes freins réveillent les voisins, et que mon vélo se fait cheval.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire