jeudi 29 août 2013

eenie meenie minie oh!

2011: après le chaos vint le cadeau, la grâce extérieure
2013: on y est maintenant,  on est là. Alors: paix intérieure!

Y croire.
Je peux le faire.
ELLE PEUT LE FAIRE!!

Y croire.
Arrêter de hurler à l'horreur. Arrêter de penser par les pores que ça recommence. Arrêter de suivre un instinct vieux de mille ans, le contraire des sages. Pas née en Chine ou en Inde ou au Tibet les gars, non non non non, Paris les mecs, Paris, ville des mille et infidèles. Les chacals et la charolaise.
Label Rouge, mon gars, tu m'en diras des nouvelles. Croque là-de'dans, croque là-d'dans, croque là- d'dans, et tu verras Montmar-treuh!

Alors STOP maintenant.
Revoir le tout.
A zero j'ai dit, la boule. LA boule. Une. Ronde, ferme et polie, au soleil.

IL EST CINQ HEURES! ET TOUT! VA BIEN!


- Tapon! Tapon!
- Heron, heron, petit. Pas "Tapon".



lundi 19 août 2013

I like you, I'll kill you last.

Il n'était plus couvert de cambouis, il avait retrouvé une jolie chemise, qui cachait un débardeur noir élégant, et je savais combien douce était sa peau, percevais la chaleur de son corps, quand bien même il n'arrêtait pas un instant, quand bien même en mouvement perpétuel, me parlant, gentiment, me regardant à peine.

Lorsqu'il me fit part de l'horreur, sur le ton gourmand bien que toujours discret de l'aventure à venir, sans en faire des tonnes donc, simplement de manière vraie, simplement là, simplement, oui, simplement BAM! comme ça, entrée, entrée dans nos vies, entre nous, immense, suprême et infernale, lorsqu'il m'en fit part, donc, je sentis tout mon corps mon ventre et mes entrailles se tordre et s'embraser, et je sus, presque instinctivement, et immédiatement, deux choses:

- j'étais capable, je pouvais, il me serait possible de supporter l'horreur. j'avais ce qu'il fallait pour continuer à vivre, je pourrai le faire, j'y parviendrai.

- je ne voulais pas y parvenir. car pour y parvenir, il me faudrait traverser cette douleur, la vivre, pour en venir à bout.
et la vivre, non.
ce n'était pas au-dessus de mes forces, j'avais ce qu'il fallait pour y arriver; c'était au-dessus de ma volonté: je ne voulais pas avoir à la vivre à nouveau.
non.

Je sortis donc le flingue apparu par magie dans mon sac, et le lui tendit, canon vers moi:

- Shoot me.





















Et il en est de même des autres terreurs, que plus jamais ne voudrais vivre. Qui de l'oeuf ou de la poule? Est-ce en y pensant trop, est-ce en s'y préparant, qu'on les fait advenir? Si je parvenais à les ignorer, si j'arrivais à purifier ma pensée de ces anticipations funestes, n'auraient-elles jamais lieu?
Elles sont de deux natures, mais pour l'une comme pour l'autre, nul ne sait jamais si elles viendront à exister véritablement, de notre temps. Qui sait quand nous prendrons fin? Qui sait quand quoi se produira?

La sagesse?
où?
en nous?

Oui... d'accord... peut-être...

et aussi,
et parce que quand même,
aller le chercher, aller le retrouver, lui, le vrai, ouvrir la porte, voir son sourire à la fois doux et malicieux, aller à lui, contre lui se blottir, dans son cou, et rire doucement, de honte et d'amusement...