mardi 29 mars 2011

Cette nuit, dans un demi-sommeil, je vis la photo en noir et blanc de la belle Alyne, de dos, en robe et à vélo, sous la pluie, protégée de la main droite par un parapluie, et tenant dans la gauche un fromage.


On n'y est pas encore, quoi. 

vendredi 25 mars 2011

well i'd find me the longest, sharpest knife I could and'd stick it straight into my heart

I'd do that.

Fébrile, tourmentée.

Soudain heureuse, soudain apeurée. L'envie de pleurer n'est pas loin, mais je ne laisserai pas faire les larmes, pas aujourd'hui, pas cette fois, elles sont illusions en ce soleil, elles le sont, je le sais, même si ma peau, mes nerfs, mon coeur voudraient me faire croire autrement. Mais seul mon cerveau, et bizarrement, détient l'ultime raison. A lui je m'en remets. Il connaît par hasard les brèves et les longues, le charme et le rompu, ce qui fait des bourgeons un spectacle attendu, une extase, une ivresse, un besoin advenu.

Je m'en remets à lui.

Et plonge doucement dans l'oubli. Chaud, et onctueux. Celui qui me bercera. Jusqu'aux bras de la fin de cette semaine.




Mes aimées, mes fidèles, mes présentes, je vous aime. 

jeudi 24 mars 2011

Dans le port de Hambourg- rêve du 23 mars 2011





Les grues montaient, montaient, se démultipliaient à une vitesse prodigieuse, vertigineuse, et je tombais, par vagues violentes, successives et saccadées, à la mesure de la montée des grues, de leur changement de couleur, et les sons métalliques frappaient autour de moi, ma voix dédoublée, celles des filles lointaines, mais proches; mes aimées, mes douloureuses, mes inquiètes, mes présentes à mon chevet comme je ne contrôllais plus mon corps, mon corps qui flottait autre part, qui n'était presque plus mien, seule ma tête, solide, présente, de laquelle découlaient ces rêves.








Je viens de la Rue du Bac

"Je suis 100% kurde, je suis 100% parisien, et je suis 100% rien du tout, je viens du ventre de ma mère, je suis là pour une courte période de temps, je ne sais pas combien, et le cinéma est ce qui m'emmerde le moins."





Hiner Saleem sur France Culture, le 23 mars 2011, jour de la mort d'Elisabeth Taylor, que l'on n'apprendrait que par après.