mercredi 27 avril 2011

16 avril 2011 Roissy Terminal 2F 5 heures

- Merde, il est lubrique.
T'es lubrique?
On pense à chaque fois les connaître, on place toute sa confiance en eux, et soudain un regard, un regard a suffi. Il est lubrique.

Alors on prend les mêmes armes qu'eux.




Cut.

Une femme dans la rue, la nuit, avec un gros sac à dos, des lunettes de soleil noir, parcourt la ville en Vélib, jusqu'au train qui la conduira à l'aéroport.

Cut.

La même jeune femme habillée de manière printanière, non plus sur un Vélib mais sur un vélo d'occasion féminin (c'est-à-dire lui permettant de se tenir droite) apparaît au sommet d'une rue très en pente de Lisbonne.
Elle a l'air soucieux, baignée dans le soleil et dans le blancheur de sa robe.
Elle commence la descente, active les freins qui couinent et gémissent et émettent un cri toujours plus strident à mesure qu'elle les serre.
Honteuse d'abord, et rougissante, elle éclate finalement d'un grand rire.




Berlin, c'était trop de promesses pour être toutes tenues, trop de besoin d'espérer, trop d'attentes et de possibilités de tomber.
Elle aimait tomber d'habitude, mais à force, son besoin de chute était devenu si grand, que si le fonds du puits s'avérait autre que l'espéré, que l'attendu, que l'imploré, elle aurait peur de ne pas s'en relever, cette fois.




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