jeudi 17 octobre 2013

Jésus existe, il couche avec moi.

Jésus est là, les mecs.
Avec nous, undercover.
On se rend compte assez vite qu'il a quelque chose de spécial, qu'il est un peu plus, un peu plus que les autres, un peu différent, un atout, une qualité.
Il m'a fallu deux ans pour saisir et trouver.
Le mot juste, la pensée exacte:
Jésus est là, les mecs.
Il est ressuscité.

Jésus est un homme intégré.
Il travaille dans les bars et dans les arts.
Il est extrêmement avenant, solaire, rayonnant.
Il prend soin des autres. Et s'oublie souvent.
Il boit trop, touche à pas mal de drogues.
Il est beau, grand, sa peau est aussi douce qu'une femme.

Lorsqu'on lui hurle "je te hais", il répond que c'est passager. Que cela ne fera que renforcer l'amitié.
Quand on lui murmure qu'on l'aime, et pour la première fois, il répond, souriant, intimement convaincu: "Je savais que ça arriverait."
Il attire les femmes par sa beauté, son attitude nonchalante, généreuse, et l'amour que naturellement il dégage.
Un amour qui semble découler de chacun de ses pores, de son être tout entier.

Un aura.
Une auréole.

Les hommes aiment sa compagnie, il est souvent partie d'un tout, d'un groupe. Pas forcément leader, pas forcément suiveur. Membre et partie, rayon ardent, source de lumière. Et se commande un autre verre.

Lorsqu'il va dans le plus chaud des déserts, il se met à pleuvoir.
Lorsqu'il ne respecte pas à la lettre les règles de la quête, elle le lui fait bien savoir.
Tremblant de fatigue, de douleur et de faim, il s'écroule de tout son long massif sur un canapé trop petit pour lui, Zorglub tétant au biberon la boisson énergisante concoctée spécialement par le dentiste Gaston, adepte de la bière et de l'hygiène douteuse.

Revigoré le lendemain, il recommence à faire l'amour.
Il est le plus profond et le plus prenant des amants.

Lorsqu'il aime, il aime.
Et continue de répandre son amour autour de lui, sans heurter, avec justesse, sens du partage, et de la fidélité.

Il connaît la mort, la pleure, et l'honore à la fois.
Il connaît son sens, son combat, et respecte ses choix.
Voit plus loin que tout ça.

Il sait. Comprend.
Lorsque ses larmes coulent, on ne peut que pleurer avec lui, même ivre, choquée, même frappée d'incompréhension au fond du panier.
Il est parfois dur de ne pas être jalouse, de ne pas avoir peur de le perdre, de le voir disparaître, tant on l'aime, tant il est notre vie.
Mais ses mots nous convainquent et au fond de nous l'on sait, que son amour est infini, qu'il a choisi, et ne fera rien d'autre que ce qu'il est bon de faire, sans jamais détruire, ôter ou défaire.
On sait qu'on peut lui faire confiance, et pour la première fois.
Lentement, on comprend, on voit.
Et croyons au miracle.
Jesus existe, les mecs.
Et je vis dans ses bras.








mardi 1 octobre 2013

Acceptance, Hortense Acceptation, jourbon



Accepter ce qui a été, qui n'est plus, qui nous a construit. Devenir adulte. Ca arrache la peau, le coeur et la foi, mais peut être cela finira-t-il par rentrer.
Arrêter de chercher les preuves de ce qui n'est pas, arrêter de vivre dans le fantasme non jouissif, la souffrance non désirable, ce qui fait mal sans faire du bien.
Arrêter de se donner la cravache dont les autres ne nous battent pas.
Comprendre que les choses ont changé, et que ce qui est aujourd'hui, sera. Que c'est là qu'on vit, là qu'on respire, en amour et en amitié.
Que c'est là qu'on est, aimable, aimée.
Le syndrôme de Peter Pan faite femme? Sans tomber dans l'égocentrisme.
Apprendre que tout s'arrêtera de toutes facons, que l'on en ait envie ou non, et qu'on ferait mieux de faire partie du tout, avant qu'il ne disparaisse.
Ô, combien belle et forte est la vie.