lundi 26 septembre 2011

Fatigue


La fatigue me guette mais jamais ne m’attrape. Tant et tant elle me rate que j’en suis épuisée.

Epuisée de n’avoir jamais été attrapée.

Ta peau, mon amour qui n’est pas mon amour.
Ta peau contre moi qui seule m’apaise
Ta douce peau qui seule m’offre repos

Garde-moi, mon amour qui n’est pas mon amour
Garde-moi toute une nuit contre toi

Qu’Enfin
Je dorme
Un peu






mardi 20 septembre 2011

Carrots









Don’t go away travelling my love, please, for once, don’t leave without me, take me on your donkey, i’ll fetch the carrots and we’re gone.
Besides, I’m a better rider than you are.

Dans la bouilloire- 03 juin 2007

Dans une heure, Paris, merci mon Dieu.
Ecrire à la manière de Michel Vieuchange: mal au crâne insidieux, ainsi qu'à mon beau pirate, fatigue extrême, yeux piquants, nez irrité, courants d'air glacé dans les reins, les épaules, les autres endroits improbables.

"Fais moi une liste exhaustive des endroits chatouilleux."

Pas amoureuse.
Mais apprivoisant la tristesse, cultivant le manque, car ce sont là les attributs de la vie.
Je ne maîtrise ni la frustration ni l'ennui.
Et ai compris, enfin, ai confirmé que pour me trouver pépillante et gaie, il fallait m'avoir sortie de la prostration. Je suis venue à toi, Nicolas, tu vas pouvoir m'écouter bavasser longuement.


Donc, satisfaite.
Et peut-être même un peu plus.

Envie d'encore, mais on va rester calmes.
C'est la loi du sort, Hector.
Etre dans la balance n'est déjà pas si mal.




Pleurer


Pas grand chose à faire, pas grand chose à penser.
Du coup petit fantasme qui ne mène pas encore très loin.

Au petit matin, agressive et en envie de solitude, en réalité juste mal réveillée par la nuit sous la lune, elle partit donc seule vers la mer, disant n'avoir aucune envie d'aller se coucher, et les deux premières marches en béton descendues, se mit aussitôt à trembler de la lèvre inférieure, telle l'enfant perdue qu'elle avait envie d'être, sanglotant, madone de quatre ans, fragile et de tous abandonnée- je suis seule ce soir, ils m'ont laissée tomber, je les aime, mais qui aimè-je? le regard perçant, le kimono géant? que je m'en vais lasser ô combien rapidement, puisque tous, chacun, après les uns, les autres, s'épuisent ou partent, ou ne s'intéressent plus ou-- ou-- ou-- ou oui, pleure, pleure, petite fille délaissée, oh oui pleure, pauvre âme, pauvre esseulée, belle enfant triste...
Nul ne viendra te consoler...





Mais les larmes ne coulent pas, et elle sait qu'il est faux, son cinéma, que pas triste, simplement fatiguée, et que les hommes qu'elle aime, s'ils demeurent en son coeur, y vivent en âmes aimantes, de loin, veillant au grain, et qu'il n'y a pour l'instant pas à s'en occuper, 
car qui vivra verra, qu'ils sont là, dans sa vie, quelque part, et cette seule pensée réconforte et réjouit,
que finalement pas pleure, folle enfant fatiguée, car tu es entourée,
et le rocher contre ton dos, doux

Tu as devant toi l'immensité de la mer ou de l'océan (elle ne sait pas, elle ne sait plus, elle ne sait pas si l'a jamais su) et lui as dit bonjour de leur part, comme demandé par eux, ses aimés, ses complexes, 
ses presque, ses peut-êtres, 

Attentifs 
et radieux...






vendredi 16 septembre 2011

Bleu


Le drap bleu le long de la fenêtre devenait doucement, tout doucement, une toile enchantée, quelque chose d’oriental, qui serait venu de loin, un village à même la roche bleue d’une falaise merveilleuse, constellée de pierres précieuses, de milliers de minuscules masques africains violacés…


Normalement, elle aimait la montée en puissance, le pic, le cap, la péninsule; mais avec lui, le début, la fin, le pendant le longtemps le tout, le wooo le waaa le chabada: 

Son corps est le sien, elle sait plus qui elle est, des couleurs, des images, des idées la transportent, elle est une vendeuse de crayons dans un magasin plein de couleurs, elle habite une station de métro taggée d'un arc en ciel, elle est… avec un arbre, sans doute, déguisé en homme, quel était ce conte africain déjà?

Elle est tout ça.




mercredi 14 septembre 2011

When you are but a frog


Serais-je une grenouille?
A focking frog?



Tout d'un coup, à l'extrémité de mes doigts, de mes mains, des puits de désir et d'envie, surfaces enchantées, délices inassouvis, soif puissante et tactile qui transforme tout ce qu'on touche en... en or?
Non, ce n'est pas là du métal froid mais... de la soie? vivante pourtant, et animée... 
un corps, une peau, de la chair
un horizon large et ouvert
une avalanche, une cascade
la vie, l'amour, la cavalcade

Devenue une grenouille enchantée!
On m'a changé, on m'a ravie
Je découvre, mûe, ébahie, un enchantement indécent,
un fol élan, trouble, choquant



Je ne comprends rien à cette jungle mais vais m'y perdre avec délice... Emportée... Enfin...











mardi 13 septembre 2011

vendredi 9 septembre 2011

Seil Tänzerin


Ca me tombe dessus. Mon ventre noué s'ouvre. De la chaleur. 
Oh non...
Oh non... 
Je me l'étais pas dit, me l'étais pas avoué. Mais c'est là, que veux-tu, pauvre âme, pauvre enfant... Tu peux pas lutter...

- I don't know.

Je sais que je mens.

Et j'entends à nouveau ses "I don't know" à lui.


- Amélie, if you don't know, it means you are...

Petit frère arbre, je te vois. Petit frère arbre, ce n'est pas fini...