mardi 28 mai 2013

Ménage à trois


Déjà presque un an, et je ne m’en lasse pas. Un an de normalité dans la foule.
Faire attention, tout est tellement fragile. Faire attention, tant de pièges au tournant.
Faire attention, c’est si beau, si précieux. 
Moi qui jamais n’aurais cru.

Avoir réussi à passer la barrière, l’épreuve du feu.

Heureux.
Lui, moi, et le Quotidien.


lundi 27 mai 2013

Petit chêne deviendra gland


Oublier la piqûre, faire taire la morsure, durcir un peu, un tout petit peu, telle une tendre écorce, pour ne plus se laisser atteindre par l’éphémère foudre, celle qui blesse, attaque, vient de loin, s’en repart aussitôt mais en laissant des traces.

Rappelle toi ma sœur mon enfant, rappelle toi donc de cette grande pièce vide et peuplée, peuplée des troncs morts de ses amours passées, qui ne sont plus, qui se sont tues, qui s’en sont allées, dont ne demeurent que ce que tu veux bien en interpréter.


























Ne pleure plus, ma belle, ma tourmentée, plus de danger, la guerre est finie, les larmes en coulent encore, car il est de ces deuils que l’on ne fait pas en un mois, ni en une année, mais n’aie plus peur.
Tout est désormais beau, apaisé.
Dans le bois de Fautrenne t’attendent ses baisers.




mercredi 15 mai 2013

Quel amour?

Et si l'idée de l'amour exprimée dans le fameux mythe de Platon ne se référait-elle pas finalement à autre chose?

Non pas, comme il est commun de penser, à cette idée d'un être fait de deux corps, de deux alter égos unis et épris l'un de l'autre, composant l'être parfait, l'harmonie faite homme, celle qui, une fois divisée (ô malheur, ô blessure la plus profonde), donnerait deux êtres éperdus, séparés, cherchant à tout prix, coûte que coûte et par besoin vital, leur autre, leur autre, leur ayant été arraché.

Et si elle se réferait, non pas à cette idée-là, mais à celle, plutôt, et plus douloureusement banale, de la mère et de l'enfant, de l'enfant, vivant en sa mère, de la mère, emplie de l'enfant. Et une fois l'accouchement, une fois la séparation, la vie, la route, le grand chemin, alors horreur, alors déchirement, incapacité à vivre, et quête absolue infinie et illimitée de l'autre, de l'autre, par, avec et en soi, que l'on voudrait retrouver.

Alors? Confusion? Et incapacité de jamais ressentir à nouveau ce par quoi nous sommes venus à la vie, à la conscience, à la condition d'être étant?
Alors?
Mythe?
Impossibilité?



"Il faut toujours connaître les limites du possible. Pas pour s'arrêter, mais pour tenter l'impossible dans les meilleures conditions"?

et de là:
"Je sais qu'il existe aussi des amours réciproques, mais je ne prétends pas au luxe"?


Je pose la question...