jeudi 28 novembre 2013

Grazie

Alors comme ça, tout arrive?
Et l'on est une sorcière?
La neige tombe un jour, et ça y est, plus d'enfer?
Exaucée divinisée entendue au plus haut des nues?
Merci, ô, vie, chambranle, et tout le tremblement, d'avoir fait que le zénith rougeoie que la plaine poudroie, sans que ne revienne le tourment.

Mon coeur est bleue Klein de bonheur et la gratitude, ma soeur, coule en mes veines, pailletée.

A nous maintenant de célébrer.



Merci.
Vraiment,
Merci.





mercredi 20 novembre 2013

jeudi 17 octobre 2013

Jésus existe, il couche avec moi.

Jésus est là, les mecs.
Avec nous, undercover.
On se rend compte assez vite qu'il a quelque chose de spécial, qu'il est un peu plus, un peu plus que les autres, un peu différent, un atout, une qualité.
Il m'a fallu deux ans pour saisir et trouver.
Le mot juste, la pensée exacte:
Jésus est là, les mecs.
Il est ressuscité.

Jésus est un homme intégré.
Il travaille dans les bars et dans les arts.
Il est extrêmement avenant, solaire, rayonnant.
Il prend soin des autres. Et s'oublie souvent.
Il boit trop, touche à pas mal de drogues.
Il est beau, grand, sa peau est aussi douce qu'une femme.

Lorsqu'on lui hurle "je te hais", il répond que c'est passager. Que cela ne fera que renforcer l'amitié.
Quand on lui murmure qu'on l'aime, et pour la première fois, il répond, souriant, intimement convaincu: "Je savais que ça arriverait."
Il attire les femmes par sa beauté, son attitude nonchalante, généreuse, et l'amour que naturellement il dégage.
Un amour qui semble découler de chacun de ses pores, de son être tout entier.

Un aura.
Une auréole.

Les hommes aiment sa compagnie, il est souvent partie d'un tout, d'un groupe. Pas forcément leader, pas forcément suiveur. Membre et partie, rayon ardent, source de lumière. Et se commande un autre verre.

Lorsqu'il va dans le plus chaud des déserts, il se met à pleuvoir.
Lorsqu'il ne respecte pas à la lettre les règles de la quête, elle le lui fait bien savoir.
Tremblant de fatigue, de douleur et de faim, il s'écroule de tout son long massif sur un canapé trop petit pour lui, Zorglub tétant au biberon la boisson énergisante concoctée spécialement par le dentiste Gaston, adepte de la bière et de l'hygiène douteuse.

Revigoré le lendemain, il recommence à faire l'amour.
Il est le plus profond et le plus prenant des amants.

Lorsqu'il aime, il aime.
Et continue de répandre son amour autour de lui, sans heurter, avec justesse, sens du partage, et de la fidélité.

Il connaît la mort, la pleure, et l'honore à la fois.
Il connaît son sens, son combat, et respecte ses choix.
Voit plus loin que tout ça.

Il sait. Comprend.
Lorsque ses larmes coulent, on ne peut que pleurer avec lui, même ivre, choquée, même frappée d'incompréhension au fond du panier.
Il est parfois dur de ne pas être jalouse, de ne pas avoir peur de le perdre, de le voir disparaître, tant on l'aime, tant il est notre vie.
Mais ses mots nous convainquent et au fond de nous l'on sait, que son amour est infini, qu'il a choisi, et ne fera rien d'autre que ce qu'il est bon de faire, sans jamais détruire, ôter ou défaire.
On sait qu'on peut lui faire confiance, et pour la première fois.
Lentement, on comprend, on voit.
Et croyons au miracle.
Jesus existe, les mecs.
Et je vis dans ses bras.








mardi 1 octobre 2013

Acceptance, Hortense Acceptation, jourbon



Accepter ce qui a été, qui n'est plus, qui nous a construit. Devenir adulte. Ca arrache la peau, le coeur et la foi, mais peut être cela finira-t-il par rentrer.
Arrêter de chercher les preuves de ce qui n'est pas, arrêter de vivre dans le fantasme non jouissif, la souffrance non désirable, ce qui fait mal sans faire du bien.
Arrêter de se donner la cravache dont les autres ne nous battent pas.
Comprendre que les choses ont changé, et que ce qui est aujourd'hui, sera. Que c'est là qu'on vit, là qu'on respire, en amour et en amitié.
Que c'est là qu'on est, aimable, aimée.
Le syndrôme de Peter Pan faite femme? Sans tomber dans l'égocentrisme.
Apprendre que tout s'arrêtera de toutes facons, que l'on en ait envie ou non, et qu'on ferait mieux de faire partie du tout, avant qu'il ne disparaisse.
Ô, combien belle et forte est la vie.


jeudi 19 septembre 2013

Complainte de la femme aimée (au XXI° siècle)


"Fait chier toute cette merde

Elle est où la condition de la femme?

Qu'est-ce qu'il est normal d'accepter/ pas normal d'accepter? 
Pourquoi on devrait dormir la fenêtre ouverte alors qu'on a froid?
Pourquoi on mettrait de l'ail dans la sauce quand on la digère pas?
Qui a décrété ça? 

Pourquoi on devrait rester cool, quand l'énième verre de bière vient tuer la soirée? 
Pourquoi on doit toujours écouter les histoires du passé, 
de la vie d'avant, en 2010, 2009, 2008, 2007, 2006, 2280? 

Pourquoi il faut toujours rester polie devant tout le monde, quand on va pas bien et qu'on aimerait que l'autre s'en aperçoive?

Pourquoi est-il toujours notre priorité, lui, là, quand bien même on aimerait être plus cool, plus détachée? Pourquoi c'est comme ça en nous, et pas autrement? 
Pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas à prévoir ou faire autre chose, si on sait qu'il est libre et aimerait passer du temps avec nous?

Pourquoi est-ce que, quand il travaille, il fait toujours la fête?
Pourquoi est-ce que nous, quand on travaille, on est sagement à la maison, devant un ordinateur? 
Pourquoi est-ce que, quand on travaille, on fait pas la fête?

Pourquoi est-ce qu'on a toujours du temps pour lui?
Pourquoi est-ce qu'on n'est pas nous aussi parties des semaines durant, dans tous ces pays, sur toutes ces routes, avec tous ces gens, tous ces hystériques? 

Pourquoi est-ce qu'on ne vit pas autrement?
Pourquoi est-ce qu'il ne vit pas autrement?

Pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas à trouver la sérénité? 
Pourquoi est-ce qu'on préfère rentrer à la maison plutôt que de s'évertuer à tenir dehors, même si on sait qu'on ne dormira pas?
Pourquoi on ne dort pas?

Pourquoi on se réveille en ayant envie de pleurer pour une futilité, quand en face vit un réel chagrin?

Pourquoi ça reste dur tout ça?

Pourquoi est-ce que quand on veut enfin être un peu altruiste, un peu gentille, parce qu'il a besoin de nous, parce qu'on pourrait faire la différence, pourquoi est-ce qu'on tient trois jours et que soudain c'est l'explosion?

Pourquoi on doit toujours revenir à soi?

Pourquoi, en étant là pour lui trois jours durant, pourquoi, en s'oubliant un peu, on en arrive à se demander quelle est notre place?
Pourquoi on pense vivre dans les années 30?
Pourquoi on a l'impression de pas exister entièrement, de pas être prise en considération?

Pourquoi il faut alors provoquer, pleurer, dire et parler de soi?
Pourquoi il faut toujours faire entendre sa voix?





Et pourquoi toujours pas de confiance en soi?"














jeudi 29 août 2013

eenie meenie minie oh!

2011: après le chaos vint le cadeau, la grâce extérieure
2013: on y est maintenant,  on est là. Alors: paix intérieure!

Y croire.
Je peux le faire.
ELLE PEUT LE FAIRE!!

Y croire.
Arrêter de hurler à l'horreur. Arrêter de penser par les pores que ça recommence. Arrêter de suivre un instinct vieux de mille ans, le contraire des sages. Pas née en Chine ou en Inde ou au Tibet les gars, non non non non, Paris les mecs, Paris, ville des mille et infidèles. Les chacals et la charolaise.
Label Rouge, mon gars, tu m'en diras des nouvelles. Croque là-de'dans, croque là-d'dans, croque là- d'dans, et tu verras Montmar-treuh!

Alors STOP maintenant.
Revoir le tout.
A zero j'ai dit, la boule. LA boule. Une. Ronde, ferme et polie, au soleil.

IL EST CINQ HEURES! ET TOUT! VA BIEN!


- Tapon! Tapon!
- Heron, heron, petit. Pas "Tapon".



lundi 19 août 2013

I like you, I'll kill you last.

Il n'était plus couvert de cambouis, il avait retrouvé une jolie chemise, qui cachait un débardeur noir élégant, et je savais combien douce était sa peau, percevais la chaleur de son corps, quand bien même il n'arrêtait pas un instant, quand bien même en mouvement perpétuel, me parlant, gentiment, me regardant à peine.

Lorsqu'il me fit part de l'horreur, sur le ton gourmand bien que toujours discret de l'aventure à venir, sans en faire des tonnes donc, simplement de manière vraie, simplement là, simplement, oui, simplement BAM! comme ça, entrée, entrée dans nos vies, entre nous, immense, suprême et infernale, lorsqu'il m'en fit part, donc, je sentis tout mon corps mon ventre et mes entrailles se tordre et s'embraser, et je sus, presque instinctivement, et immédiatement, deux choses:

- j'étais capable, je pouvais, il me serait possible de supporter l'horreur. j'avais ce qu'il fallait pour continuer à vivre, je pourrai le faire, j'y parviendrai.

- je ne voulais pas y parvenir. car pour y parvenir, il me faudrait traverser cette douleur, la vivre, pour en venir à bout.
et la vivre, non.
ce n'était pas au-dessus de mes forces, j'avais ce qu'il fallait pour y arriver; c'était au-dessus de ma volonté: je ne voulais pas avoir à la vivre à nouveau.
non.

Je sortis donc le flingue apparu par magie dans mon sac, et le lui tendit, canon vers moi:

- Shoot me.





















Et il en est de même des autres terreurs, que plus jamais ne voudrais vivre. Qui de l'oeuf ou de la poule? Est-ce en y pensant trop, est-ce en s'y préparant, qu'on les fait advenir? Si je parvenais à les ignorer, si j'arrivais à purifier ma pensée de ces anticipations funestes, n'auraient-elles jamais lieu?
Elles sont de deux natures, mais pour l'une comme pour l'autre, nul ne sait jamais si elles viendront à exister véritablement, de notre temps. Qui sait quand nous prendrons fin? Qui sait quand quoi se produira?

La sagesse?
où?
en nous?

Oui... d'accord... peut-être...

et aussi,
et parce que quand même,
aller le chercher, aller le retrouver, lui, le vrai, ouvrir la porte, voir son sourire à la fois doux et malicieux, aller à lui, contre lui se blottir, dans son cou, et rire doucement, de honte et d'amusement...





lundi 22 juillet 2013

Il s'appelle Lâcher Prise.

L'après coucher du soleil, lorsque le ciel devient rose et violet.

Prendre la paix, s'en emplir. 
Laisser la peur. 
Elle n'a plus rien à faire ici, en nous.

Il faut croire, et aimer.

J'aime. 



mardi 16 juillet 2013

Berlin

Le vieux fantasme, le cliché qui rouille...
Mais finalement, on est tombés dedans, et maintenant, il faut se redresser, et vivre, vivre, vivre, il faut bien vivre les enfants.

Ils l'avaient dessinée à même le trottoir, avec leurs craies de toutes les couleurs, leurs paillettes. Ca miroite, ça scintille, on trouve ça beau, mais tu fais comment, une fois dedans?

Ca y est, t'y es, c'est devenu chez toi. Et après?

Elle est à l'image de rien ni personne, de tous et de chacun, on est tombés dans le champ des possibles.
Tu peux la modeler comme tu veux, tout y est, tout est là: et qu'est-ce que tu vas en faire?

Plus de limite, plus d'obstacles, plus de règles ou de principes. A toi de tout faire et de tout créer, à toi de border, de savoir, à toi de dessiner. Pour pouvoir te laisser aller. Entièrement. Et c'est bien là le déchirement, la montagne infernale, le paradoxe.

Dans une ville où merveilles et enfer se côtoient, il te reste à te définir: toi. Et tes pairs.
Et faire de ton reflet, la paix, la vie. Ta ville.

C'est là... C'est là... Que je voudrais vivre... 




vendredi 7 juin 2013

La Jalousie ou Le Motard Masqué

Ils marchaient dans la forêt, extatiques, heberlués, comme cela arrive.
Ils marchaient jusqu'à épuisement, tant il fallait vivre et voir, sentir et prendre, découvrir et partager.
La fatigue se faisait sentir, et les membres faiblissaient, comme leurs forces.
Mais tout de même, au loin, ils apercoivent l'une de ces chaises hautes, piedestal de bois pour les gardes forestiers, depuis lesquelles ils observent le passage des différentes espèces.
Un nouveau but était ainsi naturellement désigné. Chasse gardée.

Ils décident d'un commun accord et sans mot dire, dans cette intuition subliminale et partagée de se rendre jusqu'à cette chaise, jusqu'à ce siège élevé.
Mais au fur et à mesure qu'ils s'en approchent, les environs se font plus nets, plus précis, et ils se rendent compte de la structure particulière du lieu: des pierres formant un cercle, un espace clos à ciel ouvert, quelque chose du bûcher, de la réunion des druides, au moment du sacrifice sous la lune.

Pris, passionnés, ils regardent, cherchent et tentent de comprendre, mais s'aperçoivent soudain qu'ils ne sont pas seuls:
il y a là, à quelques mètres d'eux, silencieux, immobile, terrible et menaçant, il y a là, chevauchant une puissante moto d'ébène, un être, homme? femme? masqué, tout habillé de cuir, et qui les regarde.

La peur, la folle panique les saisit.
Tout ce qu'ils ont jamais redouté leur envahit le coeur, ils ont peur, voudraient hurler, prient.
Affolés mais ne bougeant point, ils regardent l'être les regarder.
Doucement, car le temps est un allié, l'être se meut, faisant sans ciller rugir le moteur de sa monture.
Et, doucement, majestueusement, se dirige vers eux.

Paniqués, morts de peur, mais ne bougeant pas, ils le regardent avancer, le regardent venir, lui, le maître, la maîtresse, lui, le magistral, lui, le tout puissant, décidant de vie et d'amour, lui, trancheur de tête, décapiteur de coeurs, lui, qui les a choisi comme victimes.

Et plus il avance, et plus il devient large, large, large, mais en vérité non pas large mais gros, gros, et petit, et gras!, un ventre, une chemise, un casque apparaissent, et plus il devient gras, et plus la moto devient petite, petite, toute petite, minuscule, un scooter, une mobylette, en vérité.
Le petit homme gras arrive à leur hauteur, pétaradant de mobylette.
Il s'arrête.
Relève la visière de son casque.
Une tête bonhomme apparaît.

- Oui, bonjour, je voulais juste vous demander, s'il-vous-plaît, de rien faire brûler, de pas allumer de feu, parce qu'après ça met la forêt en danger, c'est dangereux....


mercredi 5 juin 2013

Syndrome du R


Ca commence à venir... peut-être.

C'est déjà arrivé auparavant, puis il y eut rechute.

Mais doucement, avec le temps, avec son amour, peut-être pourrais-je, peut-être 
commencerais-je à ne plus craindre, à ne plus redouter, à ne plus unter leiden, "unter" car ce fut un poids tel, que dis-je, un poids: écrasée sous la montagne mais respirant, mais pensant, mais éprouvant encore.

Doucement, avec le temps, et avec son amour, les grands R ne me font presque plus peur, je casse les bibelots que je veux en éclatantes particules, les fait retomber, légères et transformées, confettis désirées de ma nouvelle vie.

Doucement, peut-être, et avec son amour,
je me dis, me dirai, que tout est bien, tout, serein, dans le plus compliqué des mondes...

On va voir... On prie... Et on chante Ohm Shanti...



mardi 28 mai 2013

Ménage à trois


Déjà presque un an, et je ne m’en lasse pas. Un an de normalité dans la foule.
Faire attention, tout est tellement fragile. Faire attention, tant de pièges au tournant.
Faire attention, c’est si beau, si précieux. 
Moi qui jamais n’aurais cru.

Avoir réussi à passer la barrière, l’épreuve du feu.

Heureux.
Lui, moi, et le Quotidien.


lundi 27 mai 2013

Petit chêne deviendra gland


Oublier la piqûre, faire taire la morsure, durcir un peu, un tout petit peu, telle une tendre écorce, pour ne plus se laisser atteindre par l’éphémère foudre, celle qui blesse, attaque, vient de loin, s’en repart aussitôt mais en laissant des traces.

Rappelle toi ma sœur mon enfant, rappelle toi donc de cette grande pièce vide et peuplée, peuplée des troncs morts de ses amours passées, qui ne sont plus, qui se sont tues, qui s’en sont allées, dont ne demeurent que ce que tu veux bien en interpréter.


























Ne pleure plus, ma belle, ma tourmentée, plus de danger, la guerre est finie, les larmes en coulent encore, car il est de ces deuils que l’on ne fait pas en un mois, ni en une année, mais n’aie plus peur.
Tout est désormais beau, apaisé.
Dans le bois de Fautrenne t’attendent ses baisers.




mercredi 15 mai 2013

Quel amour?

Et si l'idée de l'amour exprimée dans le fameux mythe de Platon ne se référait-elle pas finalement à autre chose?

Non pas, comme il est commun de penser, à cette idée d'un être fait de deux corps, de deux alter égos unis et épris l'un de l'autre, composant l'être parfait, l'harmonie faite homme, celle qui, une fois divisée (ô malheur, ô blessure la plus profonde), donnerait deux êtres éperdus, séparés, cherchant à tout prix, coûte que coûte et par besoin vital, leur autre, leur autre, leur ayant été arraché.

Et si elle se réferait, non pas à cette idée-là, mais à celle, plutôt, et plus douloureusement banale, de la mère et de l'enfant, de l'enfant, vivant en sa mère, de la mère, emplie de l'enfant. Et une fois l'accouchement, une fois la séparation, la vie, la route, le grand chemin, alors horreur, alors déchirement, incapacité à vivre, et quête absolue infinie et illimitée de l'autre, de l'autre, par, avec et en soi, que l'on voudrait retrouver.

Alors? Confusion? Et incapacité de jamais ressentir à nouveau ce par quoi nous sommes venus à la vie, à la conscience, à la condition d'être étant?
Alors?
Mythe?
Impossibilité?



"Il faut toujours connaître les limites du possible. Pas pour s'arrêter, mais pour tenter l'impossible dans les meilleures conditions"?

et de là:
"Je sais qu'il existe aussi des amours réciproques, mais je ne prétends pas au luxe"?


Je pose la question...


vendredi 19 avril 2013

Je n'en maîtrise pas le chemin (plainte à Superman)


I don't want anymore. It's too heavy.
I don't understand. 
It's beyond my comprehension.

Yet I've done the same.

So why am I so sad?

I keep forgetting.

Why am I so sad?



Ô heavy,
Ô...



I make you bear this weight cause you've erased so much of the fears I had that I don't understand why you can't erase this one.
It's irrational.




I wish to grow. 



Neuf mois d’habitation


Berlin, désillusion
Les gens passent à côté, me bousculent, me dérangent, comme leurs accents.
Y a trop de vents, trop d’étrangers.
Les bars me sont connus et j’y suis à l’étroit. Habituée.
Plus de surprises dans les tournants, de découvertes dans les venelles
les pavés me heurtent et je hurle à leur encontre, à leur insu, à toutes, au passage incandé-
Sang! Feu! Flamme!
Au bûcher, putain de ma haine
Brûlées, toutes, en finir avec ça
Faire cette ville mienne mon territoire ma loi
Je suis ici chez moi t’as compris t’as entendu ?!
Chez moi mais ils sont où, tous ?
Tous ? HéééééééHOOO ! Disparus envolés subtilisés ? Quand tout autour, des souvenirs, des passages, marqués, des brûlures, oui, des cicatrices, imaginaires et si palpables, au toucher, au goût, à l’amertume Chakalaka. Dont on se défait pas comme ça. Epices Cajun. Rutabaga.
Ô !.....
Putain…


Mais sur les arbres morts, imperceptible, un jeune vert tendre.
Avril. 






jeudi 4 avril 2013

we all get a little mad sometimes


Au moment où l’on a le plus besoin de l’autre, où l’on compte vraiment sur lui, où l’on a vraiment besoin de se laisser aller à lui, à l’autre, de pouvoir se reposer, sur lui, sur son épaule, en sa force en sa stabilité, à ce moment, et tout d’un coup, au détour d’un regard, et alors que les paroles se veulent encore rassurantes, les yeux, les yeux qui déjà ne mentent plus, la sueur, le sourire fou, c’est trop tard, un poignard au cœur, c’est trop tard, ils sont déjà partis, tous, déjà tous fous, déjà tous absents, déjà tous autres, et appartenant à l’autre reine et à l’autre royaume, et différents. On ne peut plus compter sur lui, sur eux, il faut partir, il faut se détacher, trouver, puiser en soi ce qui peut-être nous reste de la force que l’on n’avait plus, partir,
pour aller leur chercher de l’eau,
et quelque chose de sucré. 



jeudi 21 mars 2013

Excuse my French

Fuck Facebook, fuck internet, fuck skype, fuck le téléphone, les sms, les fax, les télégraphes, 3615 ULLA, notre mère à tous, fuck fuck fuckitty fuck


Je veux la peau, la sueur, l'odeur, les draps, le doux, le trop serré, le grand retour, le retrouvé, l'épuisement, le soulagement, jsuis fatiguée, jpeux plus, ça m'pèse, c'est pesant, plus la force d'affronter, plus le front assez grand, plus la tête à ça ni le coeur accroché, je peux plus supporter

la longue distance, la brève communication



mercredi 13 mars 2013

La dictatrice et le polochon


J’aime l’être ensemble, le compagnonnage, le soutien, le support et la complicité. 
Mais je ne suis pas habituée à cette habitude, ce presque sentiment d’acquis. Elle est là, oh, génial, baisers, câlins, cuisine, trois petits tours et nous revoilà.

Je n’ai jamais eu d’homme, toujours des amants. De ceux dont on ne partage que quelques heures d’une vie, sous la lune, dans le rouge des verres étincelants, les yeux dans les yeux et le cœur battant. Pas seulement du drame, Gontran, mais de l’attention, permanente, et à chaque instant.

C’est beaucoup trop en demander, et je le sais, mais c’est encore ce que réclame mon cœur, pas tant comme un caprice, mais comme un vrai besoin, inné, ancré, originel, et d’autre part, sain, dans un sens, car nous forçant à chaque jour nous redécouvrir au jour qui ne sera plus.

Mais comment l’expliquer, comment le faire comprendre, sans, toujours, trop exiger, demander? Tyranniser? 


jeudi 28 février 2013

Spielen, Spiegel, Spieglein Spieglein an der Wand...

Et si ce n'était pas ce jeu?
Quel serait-il?

Quel serait-il quel serait-il quel serait-il dans ma fenêtre me servant de miroir, et une à une les sources de chaleur s'allument. En face, là où le reflet n'est plus. De l'autre côté, là où le reste de l'existence - commence.

Ce serait...

quelle était la blague? l'histoire drôle? le mot, l'esprit, la contrepétrie? Est-ce donc Alice Aux Pays des Merveilles qu'ils regardent là-bas en bas? Buissons roses rouges sourire d'un chat?

Un scénario partagé!
PAR-TA-GÉ.
Okay?

Au milieu de la foule et des disputes prétendues, derrière une porte, sur un balcon, accoudé au bar. Tout change et se déplace, illusions, éclats du soir dans lesquels se perdre sans s'y retrouver.
Einfach comprendre.
Enfin, jouer.



vendredi 22 février 2013

Syracuse (English version with French dialogues)


EXT. ILE DE LA CITé, PARIS- DAY

Paris, Ile de la cité. The cherry trees in the Notre Dame de Paris parc, and their light pink flowers. The iron bridge, couples and friends on the banks, the sky shimmering with grey, and the river. Tourists stop to take a picture.

The scenery looks like a real postcard.

EXT. BRIDGE SAINT LOUIS, PARIS- DAY

Sunday walkers are stopped on the Bridge Saint Louis. They look at and listen to a singer, playing the guitar.

EXT. SEINE BANKS- DAY

A brown-haired man in his twenties, alone, watches the river, on one of the banks. Pink light.

EXT. ILE SAINT LOUIS- DAY

A beautiful street. A beautiful day.

A young boy, wearing blue dungarees and a checkered-shirt , is running.

YOUNG WOMAN (V.O.)
Il serait parti faire le beaujolais à vélo en sac à dos.
Mais il saurait faire que du monocycle.
Peur de la paire.
Il arriverait jamais jusqu'au Maroc.
(He would've gone to visit the beaujolais with his backpack and a bicycle.
But he'd only know how to ride a monocycle.
Fear of the couple.
He'd never get to Morocco.)

CUT

The young boy has met his mother, sitting on one of the benches, on the Ile Saint Louis. There are thin trunked trees, with thick foliage.

The mother is in a deep conversation with her neighbor. She gently strokes her hand across the boy's forehead and brushes his hair with her fingers.

YOUNG WOMAN (V.O.) (CONT'D)
Mais j'ai jamais su faire parler les garçons.
(But I've never known how to make boys talk.)

EXT. SEINE BANKS- DAY

Next to the young brown-haired man, a woman in her mid-twenties has sat down.

YOUNG WOMAN (V.O.)
Il lisait Hugo dans le texte. Dans le texte cyrillique.
(He read Victor Hugo in the text. And in Cyrillic...)

EXT. A STREET IN FRONT OF A PARISIAN CAFé. THE END OF THE DAY.

The sky is grey, heavy with clouds: it will rain, soon.
A man in his mid-twenties is sitting on a terrace. 

Behind the café's window, a young woman. On her table, a glass. There is also a paper and a closed book.

The nape of a man's neck.

On his table, a smart notebook, in which he has tried to write smart words.
For the moment, only two lines, underneath the one he has drawn to separate today's entry.

YOUNG WOMAN (V.O.)
Planter mon visage en direction d'un homme. Le fixer pendant quelques secondes, puis détourner le regard, mais rester immobile.
(Stare at a man, with my whole face in his direction. Wait a few seconds, then stay still, but look away.)

The young woman is still sitting, her shoulders, face, and entire body facing in the man's direction, but with her eyes lost, far away in the street.
The man seems to search for inspiration, looking at this same street. His pen is pointed up, he seems absorbed, but his moves tell he feels somebody is watching him.

We see him change his attitude. He starts pretending, BREATHES HARDER, knots his brow. He raises his pen, as others raise their little fingers.
Finally, he can't stand it anymore, and turns around to see who's the creature he's putting a spell on.

YOUNG WOMAN (V.O.) (CONT'D)
(amused)
Ça ne rate jamais…
(It never fails…)


The young woman has kept absolutely still. Her face doesn't reveal a single thing of what she is thinking, she seems truly absorbed in her own thoughts. She doesn't seem to have even noticed the man, nor his movement.

YOUNG WOMAN (V.O.) (CONT'D)
(same)
Echec…
(Failed)

INT. THE YOUNG WOMAN'S ELEVATOR. DAY

The young woman is crying in a tiny lift, for one person only. Her grocery box is lying between her feet.
She cries like a child, lets things go loose.

INT. TINY PARISIAN FLAT. DAY
A maid's room, under the Parisian roofs. On the walls, pictures.
A young woman is sitting, very straight, on her sofa-bed.
Behind her, the pictures.

YOUNG WOMAN (V.O.)
Alors forcément, je pensais à lui tous les premiers mercredis du mois.
(So I couldn't help thinking about him every first Wednesday of the month.)

One of the pictures starts sliding slowly, because of the melted patafix, that appears, like a white chewing-gum.

YOUNG WOMAN. (V.O.)
Les premiers mercredis. Du moi. A toi.
(The first Wednesdays of the month. From me. To you.)

The picture falls, with a quick 'PLOCK!', behind the sofa-bed. The young woman hasn't moved at all.

INT. THE MAID'S ROOM. NIGHT.
The maid’s room. Shelves covered with books, DVDs, CDs, empty bottles she keep in memories (Champagne, good wine, vodka with fur). 

YOUNG WOMAN(V.O.)
(in an exhausted whisper)
Deux choses…
(Two things.)

We hear a SLOW ROCK SONG, filling the scene with melancholy.
The young woman comes home, in her tiny maid's flat. She closes the door in a hurry, doesn't take her coat off, nor her earphones, and runs to the toilets, out of frame.

She comes back into the room, starts undressing, her earphones still playing in her ears. She ends up naked, her mp3 in her hands.

She's kept the earphones, and the song keeps playing.

She stays there, white and straight, puts the mp3 on the table, the black wire on her milky skin. She puts her hair into a bun, and sticks the mp3 inside it, to hold it.

She enters the kitchen.

We hear BOILING WATER

INT. THE MAID'S ROOM TOILETS. NIGHT.

The song is still playing.

The extremely narrow toilets, in the tiny maid's room.
The door is open on the room. On the door, a great mirror, in which the young woman, sitting on the toilets, is reflected.

She's still dressed in her beautiful coat, with a fake fur collar. Her thick hair is a little wild and curly, on the fur. Her thighs are extremely white, compared to her pants' black color.

In the mirror, she stares at her own reflection, looking hurt, but trying not to show this other woman, in the mirror, who’s looking at her.

YOUNG WOMAN (V.O.)
I hate the easiness with which blues fades away…

INT. MAID'S ROOM. NIGHT

The young woman is in her bed. There's a man next to her, blurred, dark.
She is setting her alarm clock, and groans softly, almost as if she were making love.
Her fingers are turning the alarm-clock's little wheel, and it is pressuring the tender skin, right under the bitten nail.

We hear the man's SOFT LAUGH at her side.

YOUNG WOMAN (V.O.)
He was in love with lust, I was in lust for love.

INT. MAID'S ROOM. DAY.

The young woman in her empty white bed.

YOUNG WOMAN (OFF) 
"Elle vivait entre quatre murs. Chaleur et toits. Le patafix s'amolissait, pendante guimauve.
(whispering)
Et ploc ! "
(She was living between four walls. Heat and rooves. The patafix melted, like a white chewing-gum. 
Et ploc !)

We hear the first Wednesday of the month's city ALARMS.

EXT. RUE CHARLOT, PARIS. NIGHT.

The street lights are on, the thick leaves of the trees, that make the city look like a theater set.

YOUNG WOMAN (V.O.)
C'est un château ? Mais non, c'est la Bosnie.
C'est la Bosnie, Hé non, c'est un château.
(Is it a castle ? Oh no, it’s Bosnia.
Is it Bosnia ? Oh, no, it’s a castle.)

INT. MAID'S ROOM. DAY

On the right side of the frame, an arm. The hand is holding a mobile phone, as if it were a forgotten bird, that couldn't sing anymore.
By the Velux window, above the beads, we see the blue sky, with white clouds and white smoke from the planes passing by.

INT. MAID'S APARTMENT. NIGHT.

The flat is well lit, warm.
The young woman, still wearing make-up, is in her bed, reading.
She's wearing a nice red night dress, with black lace.
We hear the LIFT coming up.
She straightens, listening. Her eyes stop reading.
We hear the LIFT DOOR OPEN.
And FOOTSTEPS approaching.

She closes her eyes. Stops breathing. Wishing with all her soul.

A few silent seconds, then a lock opening.

Her whole body falls back down, as her hopes.

The book is still open, she's stops reading.

EXT. CHâTEAU DE VINCENNES, ON THE GRASS. DAY

The young woman is lying on the grass, in a beautiful tree's shadow. We only see the green grass and the green trees around her.
Next to her, the same guy who was in her bed, still blurred.

The sky is grey, threatening.

The young woman’s face is relaxed, her eyes are closed.
The first drops fall on her white skin, on her eyelids.

As they become thicker and more frequent, the woman starts LAUGHING quietly, then STRONGER, until she turns around to hide underneath the man's winter coat.
Her head is protected by the coat, we can only see her hair, but still hear her LAUGHING.

She goes back to her initial position.

Brilliant sunshine.
There is no one next to her anymore.

Her eyes are closed, her white skin irradiates, bathed in the sunshine. From her closed eyes, tears appear.

INT. MAID'S ROOM- DAY

The twenty year old boy, THE BROTHER, from sequence 3, is sitting on the sofa bed. On the table, a red bowl full of a steamy soup.
He seems preoccupied.

THE BROTHER
(serious)
La vie est de plus en plus chère. 
(beat)
Surtout au 8 à 8.
(Life is more and more expensive.
Especially at "8 à 8"'s [a French supermarket].)




INT. COCKTAIL BAR. NIGHT.

A hype bar, with a nice atmosphere.

The young woman is sitting with a good-looking friend. Next to them, a bunch of PhDs, wearing nice suits, happy-hour-after-work-like.

They are all sitting in the same position, staring in the distance, with their right hands on a glass, their left ones on their knees, their straws in their mouths: they are drinking.
The two girlfriends have stars in their eyes : it is their second or third cocktail, and time for secrets.

THE FRIEND
Et tu le vois ce soir ?
(D’you see him tonight?)

THE YOUNG WOMAN
(smiles)
Normalement oui. Il me rejoint après la pièce.
(Yeah, normally. He's gonna meet me after the play.)

She bends to take her straw directly with her mouth, without using her hand. She drinks, and looks at her friend, with mischievous, laughing eyes.

Her friend drinks in the same way, and looks at her with sparkling eyes.
The young woman straightens on her chair, seems to be amused by her thought.

THE YOUNG WOMAN (CONT'D)
J'ai juste une seule question…
(I just have one question…)

As in a dream, she doesn't look at her friend anymore, but stares in the distance, deep in her thoughts, a smile floating on her face.
Smiling, she looks back to her friend, as she starts expressing her idea.

THE YOUNG WOMAN (CONT'D)
Est-ce que le sperme canadien a un goût sirop d'érable ?
(Does Canadian sperm taste like maple syrup?)

She remains lost in thought, while a discreet smile appears on her face. 


EXT. MARCHé DES ENFANTS ROUGES, PARIS- DAY
The Marché des Enfants Rouges, in a lovely sunny morning.
The regular visitors are buying flowers.

A couple and a group of friends are eating a tagine, at the Moroccan restaurant.
The regular visitors begin their Saturday drunkenness with a glass of white wine on the bar's terrace.

YOUNG WOMAN (V.O.)
Et tu fais quoi, là ?
(So what are you up to?)

EXT. PLACE DE POLYTECHNIQUE, PARIS. DAY

The coffees, the students, the tourists on the terraces, still wearing their scarfs.
The flowering cherry trees.

EXT. HALLES GARDEN. DAY
The trees with thick foliage, in the Halles garden, where they become orchards.
A soft light.

MAN (O.S.)
(through telephone, simply)
Moi ? Je t'attends…
(Me? I'm waiting for you.)

EXT. ILE DE LA CITé. DAY

The same frame, same light, same set as in sequence 1. 
The young woman enters the frame, walking with a light step, towards a tall brown-haired man that we catch sight of, at a distance. He seems to be smiling to her, waiting.