mercredi 18 juillet 2012

Borchtch


Nous goûtons du Borchtch brûlant.
Et je vois son regard
Nous goûtons le Borchtch brûlant
Et je sais le hasard
D’aimer
De vivre
De partager
Quoi ?
Nous vivons deux vies séparées.
Nous nous aimons.
Mais ne savons pas
Quel est l’autre.
Je pleure et gémis et me plains
Je me consume
Je me torture et rougis
J’ai beau sentir, j’hume
Le parfum du malheur
Le parfum de la fin
Comment m’aimer, comment ?
Comment penser que si ? Que oui ? Que peut-être ?
Comment croire ?
Je suis ce que je suis.
Mes doutes, mes désirs, mes exigences ?
Qui pourrait, qui ?
Je pleure.
Loin de lui, et si près, pourtant.
Si près, je le touche, et dors avec lui.
Il me serre fort, et me dit qu’il m’aime.
De quoi ai-je donc peur ?
Je l’aime de toute ma force de toute mon âme mais comment
Comment croire à l’inévitable
Comment penser au firmament
J’ai confiance, ai foi en lui
Lui seul peut les miracles
Dont je suis incapable
Dont je brûle, pourtant
Lui seul détient les tourments
Car la magie
Car l’obscure
Car l’inattaquable
L’amour, oui, l’amour
Dans ses vaisseaux,
Coule
C’est de cela qu’il vit
Grandit, souffle, respire
Il est l’amour-même
Jamais personne d’autre
Je fonds à en mourir
Je voudrais ne plus être
Malgré tout malgré moi malgré l’envie de vivre
La sienne est plus forte et sa peau mon témoin
Rien de plus, rien de moins
Ici se trouve ma fin
Plus de but, plus d’espérance
Son corps est la puissance
Son corps est un destin
Lequel ?
Le mien ?
Oui ?
Oserais-je ?
Y croire ?
Quand tout m’y mène ?
Tant de peur, de doute, de questions ?
Qui sont miennes ?
Qui sont mes considérations.
Quand il est confiant.
Quand il m’aime.
M'offrir
Me brûler.
Arrêter les frais.
Pauvre amour, combien je t’aime
Et combien je crois en toi
Et combien j’ai peur de moi
Pour tout.
Et sans raison.
Nous en aurons bout.
Avec le temps.
Avec le temps, va, tout s'en va.
Et je t’aime.
Je t’aime.
Vraiment.