dimanche 7 novembre 2010

Mensonge du 5 novembre au soir.


Mensonge du 5 novembre au soir.


Je suis jeune, je rentre chez moi, j’habite chez un homme. Il est grand et son corps rappelle le serpent. Lorsque nos regards se croisent, je baisse les yeux de gêne. Il la prend pour un émoi, un manque de confiance en moi, une volonté de cacher un chaste rougissement, quand je baisse les yeux par peur, par dégoût de malaise mêlé. Il a les traits d’un homme que je ne connais pas, face à lui me viennent des mots lointains, autres, aliénants, les mots d’une vie qui n’est pas mienne. Face à lui les peurs m’étreignent, je baisse les yeux pour en faire mon amant.
Dans ses bras l’extase me prend, je m’abandonne, mais toujours, à chaque fois, cette critique permanente, ce décalotage de l’être et de nous, étants- allongés là, sur un lit blanc, nos chairs se touchant, en-dessous, au fond, squelettes, squelettes étendus côte à côte, sans raison.
Comme si les gens avaient attendu de trouver quelqu’un pour rentrer à la maison.
La vie en couple.
Que je n’arrive pas à mener.

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