lundi 15 novembre 2010

Lorsque nous dormirons bouche à bouche, dans l'éternité sans paroles



Un homme habite chez moi. Il a un chat. Qui le suit à chaque pas. Je suis allergique et ne m'approche pas.
Je les regarde évoluer tous deux ainsi, ouvrir mon frigidaire, prendre du lait, deux oeufs. Ils petit déjeunent en musique.

Seule dans la chambre restée entrouverte, je mets un chapeau à voilettes.
Dans la glace, je me découvre désirable et tragique.
J'aimerais garder cette expression, faire mon entrée dans le salon, et qu'il me voit, qu'il me remarque.
Alors je m'assierais avec une longue cigarette, et ne tressaillerais pas, malgré la brûlure, mais laisserais la fumée m'envelopper d'un halo nébuleux.



J'enlève mon chapeau.



Je le repose sur son support.





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