lundi 27 mai 2013

Petit chêne deviendra gland


Oublier la piqûre, faire taire la morsure, durcir un peu, un tout petit peu, telle une tendre écorce, pour ne plus se laisser atteindre par l’éphémère foudre, celle qui blesse, attaque, vient de loin, s’en repart aussitôt mais en laissant des traces.

Rappelle toi ma sœur mon enfant, rappelle toi donc de cette grande pièce vide et peuplée, peuplée des troncs morts de ses amours passées, qui ne sont plus, qui se sont tues, qui s’en sont allées, dont ne demeurent que ce que tu veux bien en interpréter.


























Ne pleure plus, ma belle, ma tourmentée, plus de danger, la guerre est finie, les larmes en coulent encore, car il est de ces deuils que l’on ne fait pas en un mois, ni en une année, mais n’aie plus peur.
Tout est désormais beau, apaisé.
Dans le bois de Fautrenne t’attendent ses baisers.




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