mardi 20 septembre 2011

Pleurer


Pas grand chose à faire, pas grand chose à penser.
Du coup petit fantasme qui ne mène pas encore très loin.

Au petit matin, agressive et en envie de solitude, en réalité juste mal réveillée par la nuit sous la lune, elle partit donc seule vers la mer, disant n'avoir aucune envie d'aller se coucher, et les deux premières marches en béton descendues, se mit aussitôt à trembler de la lèvre inférieure, telle l'enfant perdue qu'elle avait envie d'être, sanglotant, madone de quatre ans, fragile et de tous abandonnée- je suis seule ce soir, ils m'ont laissée tomber, je les aime, mais qui aimè-je? le regard perçant, le kimono géant? que je m'en vais lasser ô combien rapidement, puisque tous, chacun, après les uns, les autres, s'épuisent ou partent, ou ne s'intéressent plus ou-- ou-- ou-- ou oui, pleure, pleure, petite fille délaissée, oh oui pleure, pauvre âme, pauvre esseulée, belle enfant triste...
Nul ne viendra te consoler...





Mais les larmes ne coulent pas, et elle sait qu'il est faux, son cinéma, que pas triste, simplement fatiguée, et que les hommes qu'elle aime, s'ils demeurent en son coeur, y vivent en âmes aimantes, de loin, veillant au grain, et qu'il n'y a pour l'instant pas à s'en occuper, 
car qui vivra verra, qu'ils sont là, dans sa vie, quelque part, et cette seule pensée réconforte et réjouit,
que finalement pas pleure, folle enfant fatiguée, car tu es entourée,
et le rocher contre ton dos, doux

Tu as devant toi l'immensité de la mer ou de l'océan (elle ne sait pas, elle ne sait plus, elle ne sait pas si l'a jamais su) et lui as dit bonjour de leur part, comme demandé par eux, ses aimés, ses complexes, 
ses presque, ses peut-êtres, 

Attentifs 
et radieux...






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