vendredi 10 janvier 2014

Chantier? Ruine? Etranger?...

Il en est de l'amour comme des chantiers de ruine.
Comprendre la ville. L'appréhender. Se savoir en terrain étranger. S'adapter. Réapprendre à penser. Découvrir. Réfléchir. Accepter. Changer.


Entrer dans une maison sans électricité, et monter aux étages, malgré le vide, le silence, malgré la grille ouverte, les portes défoncées. On est en Chine, pas à Washington, ceci n'est pas un squat, c'est une exposition. Rooms. Allons-bon.




Pénétrer un chantier, les ruines d'un quartier. Se rendre compte que la musique que nous avons aux oreilles rend plus accrus encore nos autres sens: alerte! alerte! qui va là? qui s'approche? qui je vois?
Personne.
Y a personne et t'es seule. Et tout. va. bien.
Alors? Instinct?
De toujours? Qui sommeille en toi?



Peut-on apprendre à changer ce qui en nous a toujours été? La connaissance d'une certaine ville, d'une certaine vie, d'un certain rapport à l'urbain, à l'humain?

Car il en est de l'amour comme des chantiers de ruine, et lorsque le beat se fait violent, que l'alcool se fait présent, et les regards lascifs, c'est en réalité notre interprétation du tout qui le rend blessant, alarmant, fleur bleue contondante qui ne nous lâche pas.


Réapprendre. Savoir où l'on est. Où l'on a atterri. Un nouvel homme. Un nouveau pays. Lire la carte. Voir que les rues ne correspondent pas. Dakar, et pas Paris les amis. Berlin, et pas Pékin. T'as compris.

Peut-être.
Peut-être bien que oui…

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