vendredi 20 mai 2011

Citron poivre chocolat


Rentabiliser complètement l’appartement de Jérôme. Nécessaire et obligatoire.

Bon, et d’autre part, besoin, car triste le soir et le matin. Besoin de donner du goût à la vie, un
autre goût, citron poivre chocolat, quelque chose en somme.

Bambous verts d'un orage qui ne gronde pas.
La maison est trop grande pour moi.

Faut se rappeler qu’il me fait, qu’il m’a fait peur, faut se rappeler qu’il est cinglé, faut se
souvenir qu’il n’est pas à moi, qu’il n’a pas de désir pour moi, que je résiste à lui, que je
m’ennuie avec lui, que je suis pesante, silencieuse, discrète, maladroite avec lui, que je suis
posée sur un lit, attendant, ni moi ni une autre, satisfaite de trop, satisfaite de n’importe quoi,
insatisfaite de tout, attendant, espérant, vie intérieure, quand l’extérieur est mort, et qu’il ne
fait que pleuvoir dehors.

But no no no, I will go, I have to go, what is there to do or say. We can’t live together.

Et c’est faux à nouveau, je me mens, je me raconte des cracs, avec toi non plus je peux pas.
La solution réside peut-être dans l’échange de livres. Oui, j’avais besoin de lire les mêmes
livres que toi, de savoir qu’à travers le décalage géographique, sentimental, alcoolique,
hormonal, nous puissions nous retrouver derrière des mots.
J’avais besoin de toi, j’avais envie de toi, et je me réfugiais auprès de Solal.






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