jeudi 15 décembre 2011

Origine du souvenir

Bam! Une émotion au coeur.
Elle est là, elle s'est emparée du royaume, elle le possède, il est saisi, occupé, par surprendre, par assaut, par abordage, éminent et discret, on n'a rien vu, rien senti, rien préparé, elle est simplement là, entière et pleine, elle prend toute la place.
Mais quelle est-elle?
On tente de comprendre.
C'est quoi ce truc, c'est quoi, je le connais, je l'ai déjà vu, vécu, ressenti, éprouvé, quand, quand, bon Dieu, quand donc? C'était quand, c'était quoi, avec qui, comment? Un film, nan, pas un film, c'est bien trop fort en moi...

Ce soir en Inde sous les étoiles que l'on prenait pour des soeurs?
Sous les palmiers mouillés, à peine sortie du puits?
Dans l'antre biblique de Nazareth, de Bethléem, le long des feus bengali de la plage, dans l'écume de laquelle dansaient ces statues faites de porcelaine?
Mais alors, pourquoi cette peur?

Pourquoi cette peur panique, ce sentiment de connaissance, presque trop grande, trop profonde et trop forte: c'est le malheur, c'est le malheur, c'est le malheur que je touche du doigt.

Sourire, écouter, rester présente, rester concentrée, quand tout en nous hurle et se dresse et craint et tente de prévenir du danger.

C'est le malheur, c'est le malheur, c'est le malheur qui est entré.

Peut-être n'est-ce qu'une impression, peut-être une sensibilité trop accrue, trop écoutée, peut-être des sentiments mêlés, peut-être même un vieux rêve, des craintes d'enfant? Qui sait? Ce n'est pas la première fois.
Et j'espère en mon âme me tromper.
Et j'espère en mon âme me méprendre.
Et m'en remets à la vie, qui toujours, elle, saura, toujours, apaisera.

A elle.
A la vie.
Je m'en remets.





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