jeudi 28 novembre 2013

Grazie

Alors comme ça, tout arrive?
Et l'on est une sorcière?
La neige tombe un jour, et ça y est, plus d'enfer?
Exaucée divinisée entendue au plus haut des nues?
Merci, ô, vie, chambranle, et tout le tremblement, d'avoir fait que le zénith rougeoie que la plaine poudroie, sans que ne revienne le tourment.

Mon coeur est bleue Klein de bonheur et la gratitude, ma soeur, coule en mes veines, pailletée.

A nous maintenant de célébrer.



Merci.
Vraiment,
Merci.





mercredi 20 novembre 2013

jeudi 17 octobre 2013

Jésus existe, il couche avec moi.

Jésus est là, les mecs.
Avec nous, undercover.
On se rend compte assez vite qu'il a quelque chose de spécial, qu'il est un peu plus, un peu plus que les autres, un peu différent, un atout, une qualité.
Il m'a fallu deux ans pour saisir et trouver.
Le mot juste, la pensée exacte:
Jésus est là, les mecs.
Il est ressuscité.

Jésus est un homme intégré.
Il travaille dans les bars et dans les arts.
Il est extrêmement avenant, solaire, rayonnant.
Il prend soin des autres. Et s'oublie souvent.
Il boit trop, touche à pas mal de drogues.
Il est beau, grand, sa peau est aussi douce qu'une femme.

Lorsqu'on lui hurle "je te hais", il répond que c'est passager. Que cela ne fera que renforcer l'amitié.
Quand on lui murmure qu'on l'aime, et pour la première fois, il répond, souriant, intimement convaincu: "Je savais que ça arriverait."
Il attire les femmes par sa beauté, son attitude nonchalante, généreuse, et l'amour que naturellement il dégage.
Un amour qui semble découler de chacun de ses pores, de son être tout entier.

Un aura.
Une auréole.

Les hommes aiment sa compagnie, il est souvent partie d'un tout, d'un groupe. Pas forcément leader, pas forcément suiveur. Membre et partie, rayon ardent, source de lumière. Et se commande un autre verre.

Lorsqu'il va dans le plus chaud des déserts, il se met à pleuvoir.
Lorsqu'il ne respecte pas à la lettre les règles de la quête, elle le lui fait bien savoir.
Tremblant de fatigue, de douleur et de faim, il s'écroule de tout son long massif sur un canapé trop petit pour lui, Zorglub tétant au biberon la boisson énergisante concoctée spécialement par le dentiste Gaston, adepte de la bière et de l'hygiène douteuse.

Revigoré le lendemain, il recommence à faire l'amour.
Il est le plus profond et le plus prenant des amants.

Lorsqu'il aime, il aime.
Et continue de répandre son amour autour de lui, sans heurter, avec justesse, sens du partage, et de la fidélité.

Il connaît la mort, la pleure, et l'honore à la fois.
Il connaît son sens, son combat, et respecte ses choix.
Voit plus loin que tout ça.

Il sait. Comprend.
Lorsque ses larmes coulent, on ne peut que pleurer avec lui, même ivre, choquée, même frappée d'incompréhension au fond du panier.
Il est parfois dur de ne pas être jalouse, de ne pas avoir peur de le perdre, de le voir disparaître, tant on l'aime, tant il est notre vie.
Mais ses mots nous convainquent et au fond de nous l'on sait, que son amour est infini, qu'il a choisi, et ne fera rien d'autre que ce qu'il est bon de faire, sans jamais détruire, ôter ou défaire.
On sait qu'on peut lui faire confiance, et pour la première fois.
Lentement, on comprend, on voit.
Et croyons au miracle.
Jesus existe, les mecs.
Et je vis dans ses bras.








mardi 1 octobre 2013

Acceptance, Hortense Acceptation, jourbon



Accepter ce qui a été, qui n'est plus, qui nous a construit. Devenir adulte. Ca arrache la peau, le coeur et la foi, mais peut être cela finira-t-il par rentrer.
Arrêter de chercher les preuves de ce qui n'est pas, arrêter de vivre dans le fantasme non jouissif, la souffrance non désirable, ce qui fait mal sans faire du bien.
Arrêter de se donner la cravache dont les autres ne nous battent pas.
Comprendre que les choses ont changé, et que ce qui est aujourd'hui, sera. Que c'est là qu'on vit, là qu'on respire, en amour et en amitié.
Que c'est là qu'on est, aimable, aimée.
Le syndrôme de Peter Pan faite femme? Sans tomber dans l'égocentrisme.
Apprendre que tout s'arrêtera de toutes facons, que l'on en ait envie ou non, et qu'on ferait mieux de faire partie du tout, avant qu'il ne disparaisse.
Ô, combien belle et forte est la vie.


jeudi 19 septembre 2013

Complainte de la femme aimée (au XXI° siècle)


"Fait chier toute cette merde

Elle est où la condition de la femme?

Qu'est-ce qu'il est normal d'accepter/ pas normal d'accepter? 
Pourquoi on devrait dormir la fenêtre ouverte alors qu'on a froid?
Pourquoi on mettrait de l'ail dans la sauce quand on la digère pas?
Qui a décrété ça? 

Pourquoi on devrait rester cool, quand l'énième verre de bière vient tuer la soirée? 
Pourquoi on doit toujours écouter les histoires du passé, 
de la vie d'avant, en 2010, 2009, 2008, 2007, 2006, 2280? 

Pourquoi il faut toujours rester polie devant tout le monde, quand on va pas bien et qu'on aimerait que l'autre s'en aperçoive?

Pourquoi est-il toujours notre priorité, lui, là, quand bien même on aimerait être plus cool, plus détachée? Pourquoi c'est comme ça en nous, et pas autrement? 
Pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas à prévoir ou faire autre chose, si on sait qu'il est libre et aimerait passer du temps avec nous?

Pourquoi est-ce que, quand il travaille, il fait toujours la fête?
Pourquoi est-ce que nous, quand on travaille, on est sagement à la maison, devant un ordinateur? 
Pourquoi est-ce que, quand on travaille, on fait pas la fête?

Pourquoi est-ce qu'on a toujours du temps pour lui?
Pourquoi est-ce qu'on n'est pas nous aussi parties des semaines durant, dans tous ces pays, sur toutes ces routes, avec tous ces gens, tous ces hystériques? 

Pourquoi est-ce qu'on ne vit pas autrement?
Pourquoi est-ce qu'il ne vit pas autrement?

Pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas à trouver la sérénité? 
Pourquoi est-ce qu'on préfère rentrer à la maison plutôt que de s'évertuer à tenir dehors, même si on sait qu'on ne dormira pas?
Pourquoi on ne dort pas?

Pourquoi on se réveille en ayant envie de pleurer pour une futilité, quand en face vit un réel chagrin?

Pourquoi ça reste dur tout ça?

Pourquoi est-ce que quand on veut enfin être un peu altruiste, un peu gentille, parce qu'il a besoin de nous, parce qu'on pourrait faire la différence, pourquoi est-ce qu'on tient trois jours et que soudain c'est l'explosion?

Pourquoi on doit toujours revenir à soi?

Pourquoi, en étant là pour lui trois jours durant, pourquoi, en s'oubliant un peu, on en arrive à se demander quelle est notre place?
Pourquoi on pense vivre dans les années 30?
Pourquoi on a l'impression de pas exister entièrement, de pas être prise en considération?

Pourquoi il faut alors provoquer, pleurer, dire et parler de soi?
Pourquoi il faut toujours faire entendre sa voix?





Et pourquoi toujours pas de confiance en soi?"














jeudi 29 août 2013

eenie meenie minie oh!

2011: après le chaos vint le cadeau, la grâce extérieure
2013: on y est maintenant,  on est là. Alors: paix intérieure!

Y croire.
Je peux le faire.
ELLE PEUT LE FAIRE!!

Y croire.
Arrêter de hurler à l'horreur. Arrêter de penser par les pores que ça recommence. Arrêter de suivre un instinct vieux de mille ans, le contraire des sages. Pas née en Chine ou en Inde ou au Tibet les gars, non non non non, Paris les mecs, Paris, ville des mille et infidèles. Les chacals et la charolaise.
Label Rouge, mon gars, tu m'en diras des nouvelles. Croque là-de'dans, croque là-d'dans, croque là- d'dans, et tu verras Montmar-treuh!

Alors STOP maintenant.
Revoir le tout.
A zero j'ai dit, la boule. LA boule. Une. Ronde, ferme et polie, au soleil.

IL EST CINQ HEURES! ET TOUT! VA BIEN!


- Tapon! Tapon!
- Heron, heron, petit. Pas "Tapon".



lundi 19 août 2013

I like you, I'll kill you last.

Il n'était plus couvert de cambouis, il avait retrouvé une jolie chemise, qui cachait un débardeur noir élégant, et je savais combien douce était sa peau, percevais la chaleur de son corps, quand bien même il n'arrêtait pas un instant, quand bien même en mouvement perpétuel, me parlant, gentiment, me regardant à peine.

Lorsqu'il me fit part de l'horreur, sur le ton gourmand bien que toujours discret de l'aventure à venir, sans en faire des tonnes donc, simplement de manière vraie, simplement là, simplement, oui, simplement BAM! comme ça, entrée, entrée dans nos vies, entre nous, immense, suprême et infernale, lorsqu'il m'en fit part, donc, je sentis tout mon corps mon ventre et mes entrailles se tordre et s'embraser, et je sus, presque instinctivement, et immédiatement, deux choses:

- j'étais capable, je pouvais, il me serait possible de supporter l'horreur. j'avais ce qu'il fallait pour continuer à vivre, je pourrai le faire, j'y parviendrai.

- je ne voulais pas y parvenir. car pour y parvenir, il me faudrait traverser cette douleur, la vivre, pour en venir à bout.
et la vivre, non.
ce n'était pas au-dessus de mes forces, j'avais ce qu'il fallait pour y arriver; c'était au-dessus de ma volonté: je ne voulais pas avoir à la vivre à nouveau.
non.

Je sortis donc le flingue apparu par magie dans mon sac, et le lui tendit, canon vers moi:

- Shoot me.





















Et il en est de même des autres terreurs, que plus jamais ne voudrais vivre. Qui de l'oeuf ou de la poule? Est-ce en y pensant trop, est-ce en s'y préparant, qu'on les fait advenir? Si je parvenais à les ignorer, si j'arrivais à purifier ma pensée de ces anticipations funestes, n'auraient-elles jamais lieu?
Elles sont de deux natures, mais pour l'une comme pour l'autre, nul ne sait jamais si elles viendront à exister véritablement, de notre temps. Qui sait quand nous prendrons fin? Qui sait quand quoi se produira?

La sagesse?
où?
en nous?

Oui... d'accord... peut-être...

et aussi,
et parce que quand même,
aller le chercher, aller le retrouver, lui, le vrai, ouvrir la porte, voir son sourire à la fois doux et malicieux, aller à lui, contre lui se blottir, dans son cou, et rire doucement, de honte et d'amusement...