vendredi 19 avril 2013

Je n'en maîtrise pas le chemin (plainte à Superman)


I don't want anymore. It's too heavy.
I don't understand. 
It's beyond my comprehension.

Yet I've done the same.

So why am I so sad?

I keep forgetting.

Why am I so sad?



Ô heavy,
Ô...



I make you bear this weight cause you've erased so much of the fears I had that I don't understand why you can't erase this one.
It's irrational.




I wish to grow. 



Neuf mois d’habitation


Berlin, désillusion
Les gens passent à côté, me bousculent, me dérangent, comme leurs accents.
Y a trop de vents, trop d’étrangers.
Les bars me sont connus et j’y suis à l’étroit. Habituée.
Plus de surprises dans les tournants, de découvertes dans les venelles
les pavés me heurtent et je hurle à leur encontre, à leur insu, à toutes, au passage incandé-
Sang! Feu! Flamme!
Au bûcher, putain de ma haine
Brûlées, toutes, en finir avec ça
Faire cette ville mienne mon territoire ma loi
Je suis ici chez moi t’as compris t’as entendu ?!
Chez moi mais ils sont où, tous ?
Tous ? HéééééééHOOO ! Disparus envolés subtilisés ? Quand tout autour, des souvenirs, des passages, marqués, des brûlures, oui, des cicatrices, imaginaires et si palpables, au toucher, au goût, à l’amertume Chakalaka. Dont on se défait pas comme ça. Epices Cajun. Rutabaga.
Ô !.....
Putain…


Mais sur les arbres morts, imperceptible, un jeune vert tendre.
Avril. 






jeudi 4 avril 2013

we all get a little mad sometimes


Au moment où l’on a le plus besoin de l’autre, où l’on compte vraiment sur lui, où l’on a vraiment besoin de se laisser aller à lui, à l’autre, de pouvoir se reposer, sur lui, sur son épaule, en sa force en sa stabilité, à ce moment, et tout d’un coup, au détour d’un regard, et alors que les paroles se veulent encore rassurantes, les yeux, les yeux qui déjà ne mentent plus, la sueur, le sourire fou, c’est trop tard, un poignard au cœur, c’est trop tard, ils sont déjà partis, tous, déjà tous fous, déjà tous absents, déjà tous autres, et appartenant à l’autre reine et à l’autre royaume, et différents. On ne peut plus compter sur lui, sur eux, il faut partir, il faut se détacher, trouver, puiser en soi ce qui peut-être nous reste de la force que l’on n’avait plus, partir,
pour aller leur chercher de l’eau,
et quelque chose de sucré.